05.11.2010

Dernières Aquarelles

08.04.2010

Nouvelles Aquarelles:

Etude des effets aquarellés

La Casbah d’Alger, vieille cité médiévale édifiée par les turcs en 1516,  a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992. Joyau du passé prestigieux de la civilisation ottomane, la Casbah recèle des trésors architecturaux monumentaux. Elle s’étend sur une surface de 45 hectares occupant un site original et accidenté qui descend jusqu’à la mer. Témoin capital des événements historiques qui ont éprouvé l’Algérie durant des siècles, elle représente pour les algériens une valeur sentimentale et symbolique.

Le temps, les guerres, les tremblements de terre et une restauration dérisoire ont profondément marqué le visage de la Casbah mais sa beauté et sa générosité demeurent intactes. Les palais en ruine laissent entrevoir ses somptueuses mosaïques, ses arcs sculptés et ses colonnes majestueuses, vestiges d’une riche épopée. Ses ruelles tortueuses et pentues sont tantôt désertées, portes closes, tantôt animées par les rires d’enfants et les cris des marchands ambulants. Les murs aveugles s’étendent souvent jusqu’au ciel à la recherche d’un rayon de lumière. Ils semblent se soutenir par des fils électriques tentaculaires venant de nulle part. Les escaliers, rongés par le temps et les événements, descendent parfois d’une façon abrupte jusqu’à la mer, histoire de prendre une bouffé d’air marin. Les paraboles partagent aujourd’hui le paysage des terrasses écrasées sous le soleil et des coupoles lumineuses des mosquées. Symbole de modernité ? Besoin d’évasion ? Ou tout simplement, histoire d’occuper le temps qui semble s’arrêter dans cette cité ancestrale ?

La Casbah raconte l’histoire de ses habitants avec leurs joies et leurs peines, leurs espoirs et leurs désillusions, leurs frustrations et leurs envies, leur peur et leur courage. Entre l’ombre et la lumière de la Casbah, se dessine une aventure humaine chargée de souvenirs, de mythes, de murmures, de pleurs et de youyous !

L’artiste, muni de ses pinceaux et de ses couleurs, tente de capturer cette atmosphère ambiante qui règne entre les murs de la Casbah.  Son émotion naît spontanément à la vue d’un détail ; une porte, une lanterne, un endroit, un objet chargé d’une valeur symbolique. L’artifice de l’aquarelle et la charge émotionnelle des couleurs aidant, l’artiste joue avec les contrastes d’ombre et de lumière pour refléter l’âme de cette merveilleuse cité.